Pour notre rencontre avec les lions de Ngorongoro, un face face s'improvise. Ce jeune mâle s'approche d'un pas décidé de notre 4x4... J'avais entendu dire que les lions, tellement habitués à voir des 4x4, venaient se mettre à l'abris du soleil sous les véhicules...

C'était bien la vérité! Ils sont nés avec les touristes et nous faisons partie intégrante du paysage. Un mâle plus âgé nous contourne par la droite et vient poser son museau contre la vitre du chauffeur. L'espace d'un instant un silence total envahie le Land Rover. Nous sommes conscients que d'un simple coup de patte il peut briser la vitre... Simple curiosité seulement, il passe son chemin et vient se mettre à l'ombre juste devant nous...

L'aspect authentique en prend un coup et l'on découvre les influences néfastes de l'activité touristique sur l'environnement naturel. Il n'y a presque plus de barrière entre l'homme et l'animal...

On croise des dizaines de 4x4, même  gnous et zèbres si craintifs à l'accoutumé ne semblent pas dérangés par notre présence. 

Le cratère de Ngorongoro de part sa taille ne permet pas d'observation intime de la vie animale.  Dès que l'on a la chance d'assister à une scène intéressante une bonne dizaine de 4x4 s'agglutine  pour profiter du spectacle...

Le charme désuet de l'Afrique sauvage et lointaine disparaît alors pour laisser place à une observation souvent bruyante et désordonnée...

C'est bien dommage, car l'eau ici, ainsi que l'herbe sont à profusion et par conséquent c'est une véritable arche de Noé que nous offre Dame Nature.

S'il vous plaît, respectez la nature et faites en sorte que cette promiscuité de touristes ne soit pas néfaste aux habitants du cratère...

Le tourisme de masse, c'est vrai, est un mal nécessaire pour la pérennité des réserves, mais à quel prix et jusqu'où peut-on aller?